J’ai réalisé une nouvelle fois une formation de 14H sur 2 samedis sur les émotions de l’enfant. Nous avons été formés aux pleurs des enfants grâce au film ces pleurs qui nous lient ( Anne Jochum ). Nous avons également abordés de nombreuses théories notamment la théorie de l’Attachement de Bowlby, l’éternelle pyramide de Maslow (j’en ai un peu marre de celle-ci cela fait à peut prêt 10 fois que l’on me l’a présente ^^’).

J’ai appris que nos sentiments, humeurs, affects sont liés à notre histoire. Ce que nous vivons tout petit est profondément inscrit dans ce que nous sommes et notre manière de gérer nos émotions, ce n’est pas immuable mais nous avons un rôle extrêmement important en tant qu’assistants maternelles. Questionner nos pratiques, savoir prendre du recul sur une situation (ex: un conflit qui peu également subsister avec un parent employeur). Prendre de la distance pour répondre de la manière la plus juste. L’empathie est autant indispensable que d’exprimer nos propres émotions sans culpabilité. Il ne s’agit pas de parler de nos problèmes avec les enfants mais de leurs faire part de comment nous nous sentons. Cela incitera les p’tits loups a exprimer également leurs sentiments à leur tour.

Beaucoup de parents peuvent se sentir démunis face aux pleurs. Certains bébés pleurent plus que d’autres en dehors de toutes pathologies ou besoin physiologique. Notre rôle en tant qu’assistants maternels étant l’écoute, la compréhension, l’accompagnement et le soutien. Donner des pistes aux parents comme protéger l’enfant des surplus de stimulations ( si on peut éviter les supermarchés,…), l’ostéopathe…

Si en tant que parents on sature il vaut mieux laisser pleurer bébé dans son lit quelques minutes le temps de retrouver son calme prendre de la distance et se recharger émotionnellement que de faire une bêtise en laissant la colère et l’incompréhension nous submerger. Secouer un enfant peut l’handicaper à vie ou le tuer. Prendre l’enfant pour l’autoriser à pleurer et non pas pour qu’il s’arrête va lui permettre de renforcer son attachement envers vous, s’assurer quand ils grandissent que malgré leur progrès ils peuvent venir se rassurer librement auprès de vous. En outre, que ce soit un garçon ou une fille les larmes sont indispensables, elles permettent l’évacuation du Cortisol l’hormone du stress. Pleurer est important ce n’est pas forcément qu’il y a un problème.

Point histoire : Après Darwin, Rousseau et la révolution française on apprends à contrôler nos émotions (savoir se tenir en société). On parle du pleurs capricieux et de l’hystérie… Darwin différencie les « barbares » des gens civilisés par ce contrôle des larmes… Rousseau lui aborde les pleurs comme un langage et nous ne sommes pas vraiment sortie de cette vision et pourtant il y a eu une grosse actualisation grâce aux études plus récentes des pleurs. On ne contrôle pas nos pleurs, on ne pleurs pas par volonté ou caprice. On évacue le stress par les larmes. Des scientifiques mettent en évidence la durée de vie moins élevée des hommes par rapport aux femmes également par cette éducation rétrograde qui dit qu’un homme ne doit pas pleurer…

Enfin nous avons parlé de la bientraitance / maltraitance ainsi que les douces violences. Nous avons fais la distinction entre une punition et une sanction. La punition n’ayant aucune notion éducative et est humiliante et inutile au bon développement de l’enfant. Mais il ne s’agit pas de laisser les enfants faire tout ce qu’ils souhaitent. La sanction est bienveillante elle a un but, une explication elle pose le cadre ou les enfants pourront se développer pleinement.

Ce que je retiens également de ces moments de formations ce sont les expériences des autres collègues ces moments de discussions avec d’autres professionnelles de la petite enfance sont vraiment important pour moi dans ce métier assez isolé. J’ai hâte de commencer la prochaine formation.

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